Archéologie d’ici et d’ailleurs
Rapport de fouilles du Parc d’activités de l’Oseraye
Tranche 1 La Grigonnais / Nozay / Puceul.
Auteur du rapport : Prêtre Karine. Autres auteurs : Le Guévellou Roland, Richard Jean-Marc , Thébaud Sébastien, Villevieille
Julien.
Edition Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2015
Notice scientifique extraite de la page 9 du rapport
« Réalisée dans le cadre de l’extension du parc d’activité de l’Oseraye
tranche 1, l’opération de diagnostic archéologique a permis d’explorer une surface de près de 29,5 hectares. La zone d’étude est localisée en partie nord-ouest de la commune de Puceul, à la limite
des communes de La Grigonnais et de Nozay, sur des terres agricoles et de pâturages bordant la 4 voies Nantes-Rennes.
Les 332 sondages archéologiques ont permis la découverte de 5 indices de site, trois indices d’occupations
protohistoriques, un indice du premier Moyen Âge et un indice non daté.
L’occupation protohistorique débute par la présence de deux fosses de l’Âge du Bronze ayant livré du mobilier céramique.
Cet indice se situe sur un des points hauts du diagnostic.
La seconde zone d’occupation protohistorique concerne un ensemble de trois fosses ayant livré un mobilier céramique relativement abondant et varié comme des fragments
de plaques de foyer et de peson en terre cuite.
Ces éléments sont assez caractéristiques de contexte d’habitat principalement sur les habitats de La Tène ancienne à La Tène finale.
Le
troisième indice concerne une petite série de fosses très arasées qui ont livré quelques tessons pouvant être attribués à la période.
Dans tous les cas, aucun autre vestige n’a été
mis au jour à proximité directe de l’ensemble des fosses de rejet.
De manière anecdotique des tessons de facture protohistorique ont été retrouvés dans des couches superficielles lors de l’ouverture
de tranchées sans qu’aucune structure ne soit mise en relation.
L’ensemble de ces indices sont dispersés dans l’espace exploré.
L’indice de site le plus important concerne la période du haut
Moyen Âge représentée par un ensemble de six fosses et d’un parcellaire associé.
L’essentiel des fragments est issu de ces structures en creux qui n’ont pu être testées en raison de la remontée
quasi-immédiate de la nappe phréatique.
La céramique récoltée provient exclusivement des comblements supérieurs.
Il s’agit de pâtes très sableuses à granuleuse caractéristiques
du haut Moyen Âge qui permettent de proposer une datation centrée sur les VIIe-VIIIe siècle.
Enfin, une série de fosses et de trous de poteaux peut être rattachée à la présence d’un petit bâtiment.
La fouille manuelle des structures a permis de récolter des fragments de terres cuites et de scories tout en déplorant l’absence de mobilier datant.
Ces artefacts peuvent correspondre aux lambeaux d’une éventuelle
activité artisanale. Relativement limités dans l’espace, ces différents indices attestent d’installations anthropiques plutôt ténues qui ont l’avantage de mettre en lumière le potentiel archéologique
d’un terroir encore largement méconnu ». Rapport complet sur demande auprès de https://www.inrap.fr/bretagne-10344
Plus d’infos sur : http://www.tresorsdupaysdechateaubriant.fr/442564841