Histoire du Domaine de Bohallard : voir aussi
http://www.didierteffo.fr/413704969)
Manoir
et Château de Bohallard (Flohic éditions 1999)
Manoir
de Bohallard
XIIIe, XVIe siècles schiste Bohallard
Proche
de la route des estuaires, ce manoir gardait l'ancien grand chemin de
Nantes à Rennes. C'est l'un des plus anciens bâtiments de la
commune, situé au centre de la paroisse de Puceul, à l'époque où
elle s'étend jusqu'à l'Isac.
Son
étymologie, le bois des Hallard, indique le nom des premiers
propriétaires.
À
l'étage, les baies de schiste avec un léger chanfrein, surmontés
de linteaux en accolades, gardent leur meneaux horizontaux. Les
meneaux croisés du rez-de-chaussée ont été enlevés.
À l'aube du
XVIIIe siècle, François Pigeaud de la Bellière est seigneur de
Bohallard. Pendant lépoque révolutionnaire, Bohallard connaît la
tourmente, comme en témoigne le blason martelé de la Cheminée.
En
1893, la famille Carouge achète le domaine.
Château
de Bohallard
XIXe siècle Tuffeau Bohallard
En
1893, la famille Carouge, originaire de Guémené-Penfao, achète ce
domaine, dont fait partie cette demeure de maître, construite en
1833 dans un style « néo-château de la Loire ».
Sa
partie centrale et les angles de chaîne sont en tuffeau, les ailes
sont en petit appareil de schiste.
Vers 1850, le propriétaire,
notaire menacé de faillite, met le feu au Château pour le prime à
l'assurance. Le bâtiment est ensuite refait à l'identique.
Le décor
intérieur, caractéristique de la fin du XIXe siècle, est en stuc,
faux marbre et dorures, qui répond aux colonnes également en faux
marbre.
Les anciens communs, de brique et de tuf, sont devenus des
habitations.
Acquisition du Domaine de Bohallard par Madame Carouge en 1893
Pressée
d'investir sa dot dans la pierre, Madame Carouge s'en ouvrit à un
cousin de son mari, notaire à Nozay, afin qu'il lui trouve une
maison assez vaste pour l'accueillir à la belle saison, avec
quelques amis et la nombreuse domesticité qui accompagne la
bourgeoisie parisienne en villégiature à la fin du XIXe siècle.
Ce
notaire répondait au doux patronyme de Mary, prénoms : amant,
constant, fidèle. Situé sur la commune de Puceul, entre la voie
romaine et la « nouvelle » route empierrée reliant les
villes de Nantes et Rennes, jumelles rivales pour le titre de
capitale de Bretagne, le Château de Bohallard est en réalité une
grande maison bourgeoise, construite en 1833, dans un style
« néo-château de la Loire » par un notaire enrichi dans
la vente des biens nationaux. Sa partie centrale et les angles de
chaîne sont en tuffeau, les ailes sont en petit appareil de schiste.
L'argent
avait dû commencer à lui manquer avant même l'achèvement des
travaux, car si la façade est soignée, l'intérieur est mesquin.
Tout est dans le paraître.
Ruiné
à la suite dont on ne sait quelle opération financière, il aurait
tenté de se refaire grâce à une escroquerie à l'assurance. Le feu
prit simultanément dans les deux ailes, ce qui mit la puce à
l'oreille de l'assureur qui refusa de payer. Il se contenta de faire
reconstruire, ce qui explique peut-être pourquoi les deux ailes ne
sont pas en tuffeau comme le corps central.
Le
château fut donc vendu et passa entre plusieurs mains.
Lorsque
le jeune ménage Carouge achète Bohallard, la maison est en piteux
état.
Elle
conserve cependant belle allure au centre de son parc paysager qui
accueille des essences encore rares dans le pays : deux espèces
de séquoias (Sempervirens et Giganteum), un araucaria et des massifs
de sapins de l'Himalaya, de cèdres du Liban, de tilleuls, de
Choisyas, de cytises, de lauriers et de lilas.
Avec
le château, venait un manoir médiéval situé à deux cents mètres
de là en bordure de la voie romaine. Le cadastre de Nantes avait
fourni des indications laissant penser que ce manoir existait déjà
au XIIIe siècle. Les bâtiments actuels seraient plus récents,
probablement du XVIe car la partie la plus ancienne conserve des
traces de fenêtres à meneaux. Il figure comme « Maison de
Remarque » sur une carte datant du milieu du XVIIIe. Le Château
est entouré de quarante hectares de bois et prairies. En son centre,
un vaste étang prolongé d'un petit marais. Afin de distinguer les
deux maisons, l'habitude fût prise de nommer le manoir « le
vieux Bohallard ». Ce nom a été relevé par les occupants
actuels.
La
légende familiale retiendra seulement que, selon une vieille
tradition de nos provinces, le château fournit un maire à sa
commune. Même absent, un notable reste un atout politique, et s'il
peut porter jusqu'à Paris l'écho des passions qui animent sa terre,
c'est toujours autant que les communes moins fortunées n'auront pas
. Donc Monsieur Carouge eut sa place à la mairie, comme Madame
Carouge eut son banc à l'église. C'est ainsi que la famille fournit
les nouveaux vitraux. Elle fournit également à la commune un
corbillard hippomobile lorsque Monsieur acheta une automobile, vers
1910, vidant ainsi l'écurie.
Entre
les deux guerres, le château s'agrémenta de nouvelle jeunesse née
du mariage de Mlle avec François Saint Girons, médecin des hôpitaux
de Paris. Deux filles et deux garçons, l'avenir était assuré.
L'électricité
ne fut installée que pendant la guerre de 1940.
Madame
Carouge mourut à l'âge de 87 ans. Le Château passa alors
naturellement à sa fille qui ne lui survécut pas longtemps. Après
quelques années d'indivision, le Château échut à Hubert Saint
Girons (l'homme aux serpents) qui en fit son laboratoire.
Bohallard
fut même baptisé capitale de l'herpétologie française dans
quelques cercles parisiens initiés.
Vers
la même époque, Bohallard devint aussi la capitale de la mammalogie
française, lorsque la Société Française pour l'Etude et la
Protection des Mammifères y installa son siège social.
Le
Château revivait. Il connût quelques aménagements destinés à en
améliorer le confort et à le faire entrer enfin dans le XXe siècle.
La façade fut d'abord ravalée, puis les fenêtres repeintes. L'eau
courante fut installée en 1967.
Les
terres sont diversement louées à des voisins et Bohallard
s'en-sommeille à nouveau
écrit
en 2006 par Anne St Girons pour la commission patrimoine de la
municipalité de l'époque
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